1 Janvier 2007
OUI, des voyous sans foi ni loi ont bien cherché à dépouiller les victimes encore ensanglantées de la catastrophe SNCF de Brétigny-sur-Orge.
OUI, des jeunes ont bien agressé des secouristes, forçant la préfecture de police à envoyer des CRS pour leur permettre de sauver les blessés graves.
Et oui, hélas, le premier réflexe du gouvernement, relayé par de nombreux médias, a été de minimiser, et même de camoufler la réalité.
Le Ministre du Transport a d'abord nié tout pillage des victimes, puis expliqué que les forces de l'ordre, caillassées, avaient simplement été accueillies "de façon un peu rude". Harlem Désir, sur Europe 1, a pour sa part qualifié ces exactions de "rumeurs" et a préféré saluer la solidarité exceptionnelle (sic) des habitants de Brétigny.
Ceci, alors que les policiers ont trouvé ce SMS, retrouvé dans le téléphone d'un des suspects : "T'as trouvé quoi dans les bagages ?". Christophe Crépin, porte-parole du syndicat UNSA, qui était sur place, l'a d'ailleurs affirmé de manière formelle : « Il y avait des gens qui étaient en train de perdre leur bras ou leur jambe, et d'autres sont venus voler leur montre ou leur portable ».
Le plus inquiétant, c'est que cette façon de nier la réalité devient une habitude. Ce week-end encore, pour parler des scènes d'émeutes et de guérilla urbaine de Trappes, de nombreux médias ont utilisé les termes "d'échauffourées", de "tensions" ou de "heurts".
Pour voir d'autres infos et liens voir: http://point-de-vue-contradictoire.over-blog.com/5-m%C3%A9dia-br%C3%A9tigny-le-d%C3%A9ni-2
http://www.youtube.com/watch?v=1wadeZoZWOQ
Pour vous, la leçon de tout ceci doit être claire :
Vous ne pouvez malheureusement plus compter sur les médias ou les autorités officielles pour vous informer correctement sur ces sujets « sensibles ».
Pour prendre des exemples récents, je suis certaine que vous n'étiez pas au courant :
- que deux détenus se sont évadés le 23 juin dernier de la prison de Meaux à l'occasion d'une activité de... canoë kayak ;
- qu'une vieille dame de 84 ans, qui voulait rentrer chez elle à Bordeaux, a été obligée de séjourner à l'hôtel le mois dernier parce que des clandestins bulgares avaient squatté son domicile ;
- que l'individu de 32 ans, qui, dans un parc de Villeurbanne, a frappé sauvagement une fille de 4 ans, avait déjà commis pas moins de soixante délits.
En fait, je suis convaincu que vous n'êtes pas au courant du quart, voire du dixième de ce qui se produit réellement dans ce pays.
J'en veux pour preuve les réactions de beaucoup de lecteurs au livre « Quand la Justice crée l'insécurité », du secrétaire général de l'IPJ. (Instituts pour la Justice)
Le Président "normal" arrive, avec ses gorilles et évidemment après le caillassage qui n'a jamais existé!